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La rapide mise en œuvre de ces mesures s’imposait pour faire sortir l’UE de l’insécurité économique. Mais face à une contraction d’au moins 7 % de l’économie de la zone euro prévue pour cette année sous le coup de la pandémie de coronavirus, l’UE doit aussi poursuivre une stratégie de croissance durable et inclusive axée sur la force stratégique à long terme de l’Union.

Dans cette perspective, la présidence allemande du Conseil de l’UE :

  • s’attachera à ce que la transition de l’Europe vers une économie verte (Pacte vert) et numérique joue un rôle central dans la reprise économique du continent
  • soutiendra la mise en œuvre rapide d’une « facilité pour la reprise et la résilience » temporaire avec le prochain cadre financier pluriannuel (CFP), le budget à long terme de l’UE pour la période 2021-2027
  • s’attachera à ce que le prochain CFP devienne un programme régénérateur pour l’Europe grâce à des investissements orientés sur l’avenir

Protéger les entreprises

Des petits magasins de quartier aux grands groupes multinationaux, aucune entreprise d’Europe n’a échappé aux retombées des mesures d’urgence adoptées pour enrayer la pandémie de Covid-19. Ne pouvant pendant la pandémie produire des biens ou fournir des services comme à l’ordinaire, les entreprises ont subi des pertes massives.

La santé des entreprises européennes jouera un rôle critique dans la reprise économique du continent. Elles ont besoin de fonds pour pouvoir rouvrir aussi rapidement que possible, et de mesures pour impulser leur potentiel et leur résilience économiques.

À ce titre, la présidence allemande du Conseil s’attachera à coordonner les efforts de l’UE pour :

  • soutenir les entreprises affectées par la crise en mettant en œuvre des mesures tant financières que régulatoires pour renforcer les chaînes d’approvisionnement paneuropéennes dans le marché intérieur
  • renforcer le commerce et les investissements dans le marché intérieur sur la base des normes, règles et conventions internationales, et renforcer les chaînes de valeur industrielles
  • réviser l’encadrement des aides d’État pour accélérer la transition verte et numérique et, si nécessaire, ajuster l’encadrement temporaire afin de permettre aux gouvernements de fournir une assistance directe aux entreprises dans le besoin, assurant ainsi l’égalité des chances pendant la période de reprise
  • promouvoir les Fonds structurels de l’UE pour amortir l’impact de la pandémie de coronavirus dans les régions européennes les plus durement touchées

Protéger les citoyens

Dans l’ensemble des chaînes d’approvisionnement internationales, les travailleurs informels et les professionnels de la santé sont en première ligne de la pandémie, mais en même temps leurs emplois sont souvent moins sûrs et dépourvus de dispositifs de sécurité sociale. Cette situation met en évidence que des politiques de l’emploi socialement responsables et durables s’imposent, tant pendant la crise que pendant la période de reprise.

L’instrument européen de soutien temporaire à l’atténuation des risques de chômage en situation d’urgence (SURE) est un élément important de la réaction de l’Europe à ces défis. Ce nouvel instrument d’un montant de 100 milliards d’euros fournit aux États membres les fonds dont ils ont besoin pour venir en aide aux travailleurs même lorsque leurs horaires de travail ont été réduits.

Au-delà de SURE, la présidence allemande poursuivra les mesures suivantes pour protéger les travailleurs, soutenir les groupes vulnérables et créer des chaînes d’approvisionnement durables :

  • nous sommes résolument en faveur de l’élaboration d’un cadre européen de salaires minimums nationaux renforçant la protection des travailleurs de même que le partenariat social et son rôle majeur dans l’aménagement des conditions de travail, et favorisant la stabilisation des revenus également en période de crise. Nous discuterons à cet égard au sein du Conseil la proposition de création d’un tel instrument qui va être présentée par la Commission ;
  • les prestations nationales de revenu minimum garanti dans les États membres jouent un rôle important en permettant aux personnes dans le besoin de participer à la société et au marché du travail. Nous voulons élaborer un cadre de systèmes nationaux de sécurité minimale dans les États membres de l’UE ;
  • nous voulons œuvrer avec la Commission européenne et nos partenaires européens pour nous attaquer de front au chômage et au chômage des jeunes dans l’UE sur la base d’un Fonds social européen plus qui soit capable d’agir ;
  • nous sommes en faveur d’un nouveau plan d’action de l’UE pour renforcer la responsabilité sociale des entreprises dans les chaînes d’approvisionnement internationales ; il devra promouvoir les droits humains, les normes sociales et environnementales et la transparence.