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166 016 - c’est le numéro que les femmes victimes de violence devront contacter, à l’avenir, pour obtenir de l’aide dans de nombreux pays d’Europe. Vendredi, la majorité des ministres chargés de l'égalité, représentant tous les États de l’Union européenne ainsi que les États de l’AELE (Suisse, Norvège, Liechtenstein, Islande) se sont prononcés en faveur de ce numéro d’urgence lors de leur rencontre informelle.

La ministre fédérale de la Femme, Mme Franziska Giffey, qui avait présidé la visioconférence, a ensuite qualifié ce résultat de signal fort encourageant les femmes et les filles concernées partout en Europe :

La violence à l’encontre des femmes nous concerne tous et n’est nulle part une affaire privée. Elle touche tous les groupes d’âge et toutes les couches sociales - et elle constitue un grand défi dans tous les pays européens. C’est pourquoi nous nécessitons une réponse européenne. Un numéro unique, commun des services téléphoniques d’urgence représenterait une autre étape sur le chemin vers la réalisation d’une telle réponse. Des mesures à bas seuil et effectives pour protéger des femmes contre la violence sont même plus importantes dans le contexte de la crise du coronavirus. L’Allemagne et son service téléphonique d’urgence servent de modèle et j’espère que, grâce à notre décision prise aujourd’hui, d’autres États membres de l’UE renforceront leurs offres téléphoniques d’assistance.

En 2013, l’Allemagne a introduit à l’échelle nationale son service téléphonique d’assistance, le 08000 116 016, intitulé « Violence contre les femmes ». Il s’agit d’un service de conseil gratuit, anonyme et disponible vingt-quatre heures sur vingt-quatre, en 18 langues. De nombreux États européens offrent des services comparables. La décision commune vise à introduire un numéro de téléphone unique à l’échelle européenne, le 116 016, pour joindre le service d’urgence national correspondant. Aujourd’hui, 22 États membres ainsi que la Suisse, l’Islande et la Commission européenne ont approuvé la décision.

L’échange d’actions en matière de meilleures pratiques dans le domaine de la protection contre la violence constituait une autre priorité de la rencontre informelle. Des ministres des différents États membres ont présenté personnellement, au cours de la vidéoconférence, des exemples remarquables. Les offres comprennent, par exemple, le renforcement du système des centres d'accueil pour femmes, des campagnes d’information d’une dimension importante, l’amélioration du travail policier ainsi que des mesures visant, en particulier, à atténuer les effets correspondants de la crise du coronavirus.

Bilan de cette échange : « Ensemble, nous sommes plus forts que la violence ! » C’est aussi le titre d’une initiative nationale que la ministre Giffey a lancée en novembre 2019. Jusqu’à maintenant, s’y sont unis 13 partenaires actifs dans le domaine de l’assistance et du soutien. L’objectif poursuivi par l’initiative est d’encourager des femmes et des hommes concernés par la violence à avoir recours aux aides offertes et à mieux faire connaître des services d’assistance.

D’après le Ministère fédéral de la Famille, des Personnes âgées, de la Femme et de la Jeunesse, le sommet informel des ministres européens de l’égalité représente l’un des points culminants de la présidence allemande du Conseil de l'UE. En raison des restrictions en vigueur pour endiguer la pandémie du coronavirus, les participants ne pouvaient pas se réunir sur place de sorte qu’une vidéoconférence devait être organisée. Initialement, il était prévu d’organiser le sommet à Potsdam au parlement du Land de Brandebourg.