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L’égalité entre les femmes et les hommes est l’une des valeurs fondamentales de l’Union européenne. Elle a été inscrite en 1957 dans le traité de Rome instituant la CEE. Ce traité établissait déjà le principe de « salaire égal pour travail égal », étendu par la suite à « un salaire égal pour un travail de valeur égale ». Mais aujourd’hui encore, en dépit des progrès réalisés, les inégalités entre les sexes persistent en matière d’emploi, de rémunération, de travail non rémunéré et des pensions. Lors de la crise de Covid 19, ces inégalités sont devenues très apparentes. D’une part, les femmes travaillent souvent dans les professions dites d’importance systémique, qui sont souvent mal payées. Par ailleurs, elles prennent souvent en charge une grande partie de l’éducation et des soins des enfants et des parents, ainsi que les travaux ménagers, parallèlement à leur emploi rémunéré.

C’est pourquoi l’Allemagne a la ferme intention d’impulser un nouvel élan à l’égalité des sexes en Europe pendant sa présidence de Conseil de l’UE. Elle s’emploiera à atténuer les répercussions économiques et sociales négatives de la crise pour les femmes. La présidence allemande s’est engagée à mettre en œuvre le principe de l’égalité de rémunération pour un travail égal ou de valeur égale pour les femmes, à promouvoir l’égalité des sexes et à lutter contre les violences à caractère sexiste. L’Allemagne salue la nouvelle stratégie de la Commission en faveur de l’égalité entre les hommes et les femmes qui traite également de la question de l’égalité des sexes sur le marché du travail. En outre, l’Allemagne s’efforcera à l’échelle européenne de promouvoir l’évaluation et la répartition équitables ainsi que le partage partenarial des tâches professionnelles et du travail de soin entre les hommes et les femmes. L’égalité des sexes dans le secteur culturel est un domaine prioritaire distinct ; cela implique notamment une plus grande visibilité et l’égalité des chances dans les industries culturelles et créatives.

Qu’est-ce que l’écart salarial entre les hommes et les femmes dans l’UE ?

L’écart de rémunération entre les sexes est la différence entre le salaire horaire brut moyen (hors paiements spéciaux) des femmes et des hommes. Bien que de plus en plus de femmes dans l’UE aient un diplôme de l’enseignement supérieur, elles gagnent en moyenne près de 15 % de moins par heure que les hommes, avec de grandes différences entre les pays européens.

Comment expliquer cet écart salarial entre les sexes ?

L’interprétation de ces chiffres exige une certaine prudence, car ils sont calculés sur la base des salaires dans tous les secteurs de l’économie. Les raisons de l’inégalité salariale dans l’UE sont multiples. Dans certains pays, par exemple, l’écart de rémunération est dû à la concentration des femmes dans un nombre restreint de professions, souvent mal rémunérées, à la faible proportion de femmes occupant des postes de direction ou au nombre élevé de femmes travaillant à temps partiel. Par exemple, selon l’Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes (EIGE), 31 % des femmes salariées âgées de 20 à 64 ans dans l’UE travaillent à temps partiel, mais seulement 8 % des hommes. La répartition inégale des tâches ménagères et familiales contribue également à l’aggravation des inégalités.

Comment la présidence allemande du Conseil, en collaboration avec la Commission européenne, entend-elle réduire les inégalités entre les sexes ?

La présidence allemande entend travailler en particulier à la promotion de l’égalité de rémunération entre les hommes et les femmes et à la lutte contre la violence à caractère sexiste. Une évaluation et une répartition équitables du travail rémunéré et non rémunéré entre les sexes en Europe semblent revêtir une importance particulière pour réduire efficacement l’écart de rémunération entre les sexes. En effet, la crise engendrée par le coronavirus a montré à quel point le travail, rémunéré ou non, est important pour la stabilité économique et le bien-être de nos sociétés.

Afin de mieux protéger les femmes contre la violence en temps de crise, l’Allemagne poursuivra ses efforts pour que l’UE et tous les États membres ratifient la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique (« Convention d’Istanbul »). L’Allemagne a ratifié la Convention d’Istanbul le 12 octobre 2017.

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