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Politique étrangère et de sécurité commune

La politique étrangère et de sécurité commune (PESC) de l’Union européenne (UE) repose sur une conviction partagée par tous les États membres : aucun pays de l’Union européenne n’est en mesure de faire face seul avec succès aux défis régionaux et mondiaux qui se posent dans la politique étrangère et de sécurité et de protéger suffisamment bien les intérêts de ses citoyennes et de ses citoyens ainsi que les principes et les valeurs de l’Europe.

La capacité d’action de la PESC est déterminante pour que l’Union européenne puisse faire valoir et défendre, ensemble et de manière ciblée, ses valeurs et ses intérêts. Un objectif majeur de la présidence allemande est donc de renforcer et de continuer à développer l’unité, la capacité d’action et la force créative souveraine de la PESC. Cela nécessite des institutions fortes et un haut représentant fort, qui associent étroitement et activement tous les ministres des Affaires étrangères des 27 États membres. Une politique étrangère et de sécurité européenne plus efficace sera uniquement possible si tous les États membres se sentent davantage responsables collectivement d’une Europe forte dans le monde. Trop souvent, des États membres font individuellement obstacle au large consensus de la grande majorité des États membres, ce qui affaiblit notre Union.

Par conséquent, nous plaiderons pour que les États membres soient aptes à coopérer, à trouver des compromis et à équilibrer leurs intérêts, et poursuivrons, également pendant la présidence du Conseil, nos efforts visant à renforcer l’efficacité et l’efficience de la PESC, en soutien au haut représentant. Il faut pour cela que nous plaidions aussi avec insistance en faveur d’une extension prudente des décisions à la majorité qualifiée à certains domaines de la PESC et en faveur du débat autour d’une organisation effective d’un Conseil de sécurité européen. En outre, nous nous engageons en faveur du renforcement des capacités de l’UE en matière d’imposition et d’application de sanctions.

Une politique commerciale forte de l’UE

Commerce mondial de l’UE : navire porte-conteneurs dans le port de Hambourg © Zoonar.com/Dirk Rueter
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Il est indispensable que l’UE joue un rôle de premier plan dans la consolidation du système commercial ouvert et fondé sur des règles afin de gérer les répercussions de la pandémie de Covid-19. Pour cela, nous voulons contribuer à faire avancer le programme de modernisation pour l’OMC ainsi que des accords bilatéraux, régionaux et plurilatéraux ambitieux.

Des accords de libre-échange et de protection des investissements sont une contribution essentielle à la diversification et à la garantie de chaînes d’approvisionnement ainsi qu’à la croissance durable. Nous aspirons à des progrès rapides dans la finalisation de l’accord avec le MERCOSUR et de l’accord modernisé avec le Mexique, ainsi que dans les négociations menées notamment avec la Nouvelle-Zélande, l’Australie, le Chili et l’Indonésie.

Concernant les relations commerciales avec la Chine, nous désirons contribuer à l’établissement de conditions de concurrence plus équitables, notamment à travers des négociations sur un accord d’investissement ambitieux. Avec les États-Unis, nous voulons mettre en place un programme commercial transatlantique positif.

Nous poursuivrons l’intégration des objectifs de développement durable dans la politique commerciale.

Politique de développement

Le soutien aux pays émergents et en développement face à la pandémie de Covid-19 ainsi que la relance sociale et écologique sont des priorités majeures de la politique de développement de la présidence allemande. Le signal est le suivant : l’Europe aide. Elle aide en particulier les pays pauvres.

Nous voulons :

  • développer les mesures d’urgence de l’UE dans nos pays partenaires afin de stabiliser ces derniers en période de crise (« Équipe d’Europe ») ;
  • adopter lors du sommet entre l’Union européenne et l'Union africaine une stratégie UE-Afrique commune et fonder ainsi un nouveau partenariat dans les domaines du climat, du commerce, de la migration et du numérique ;
  • conclure les négociations d’un nouvel accord entre l’UE et les pays des Caraïbes et du Pacifique(accord « post-Cotonou ») ;
  • lancer un plan d’action de l’Union européenne pour renforcer la responsabilité des entreprises dans les chaînes d’approvisionnement mondiales, ce plan d’action devant promouvoir les normes et la transparence dans le domaine des droits de l’homme ainsi que dans les domaines social et écologique ;
  • augmenter les recettes publiques et introduire notamment des règles pour un taux minimal d’imposition à l’échelle mondiale (propositions de réforme soumises par l’OCDE) et une taxe sur les transactions financières ;
  • développer les activités de l’UE dans les domaines de la santé mondiale, de la garantie alimentaire et de l’approvisionnement en eau dans le sens d’une approche basée sur le principe « Un monde, une santé » et renforcer notamment l’OMS ;
  • créer un instrument unique et fort pour l’action extérieure de l’UE ;
  • accélérer avec les pays partenaires la mise en œuvre du programme de développement durable à l’horizon 2030 et adopter notamment un plan d’action ambitieux en faveur de l’égalité entre les hommes et les femmes.

Développement de la politique de sécurité et de défense commune (PSDC)

L’Allemagne œuvre pour le renforcement du rôle de l’UE en tant que pôle de stabilité dans le monde. De concert avec le haut représentant et le Service européen pour l’action extérieure, nous voulons donner de fortes impulsions pour continuer à développer la PSDC. Notre objectif est de parvenir à une UE qui agisse comme acteur responsable, efficace et fiable, et partenaire mondial pour la paix et la sécurité. L'Allemagne aspire donc à un renforcement global, tant dans le domaine civil que militaire, pour que l’UE puisse réagir de manière appropriée et avec détermination aux crises qui touchent nos intérêts et notre sécurité. Ce faisant, nous devons également tirer les enseignements de la pandémie de Covid-19 et renforcer la résilience de l’UE face à de telles crises dans le domaine de la sécurité et de la défense.

Pour parvenir à cet objectif, nous voulons poursuivre la mise en œuvre du pacte politique pour le développement de la PSDC civile, étendre les possibilités de renforcer les capacités des partenaires à l’échelon européen et avancer systématiquement dans les initiatives de défense existantes, telles que par exemple la coopération structurée permanente (CSP) en améliorant encore son utilité opérationnelle. Avec la « boussole stratégique » comme nouveau document fondamental sur la politique de sécurité dans le cadre de la stratégie globale pour la politique étrangère et de sécurité de l’Union européenne, nous voulons parvenir à une conception commune des objectifs et intérêts stratégiques de l’UE dans le domaine de la sécurité et de la défense. Pour la première fois, une analyse des menaces sera effectuée à cet effet à l’échelon européen. Par ailleurs, l’Allemagne aimerait améliorer les structures, processus et compétences, notamment dans le domaine du cyber ainsi que dans les domaines sanitaire et logistique, et intensifier la coopération entre l’UE et l’OTAN.