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Cela est tout particulièrement vrai s’agissant des questions clés que sont la répartition équitable des réfugiés et des migrants, le renforcement de la protection des frontières extérieures de l’Union européenne et les progrès en matière de retour.

L’Allemagne se donne pour objectif une réforme ambitieuse et durable du Régime d’asile européen commun (RAEC). Une telle réforme devra œuvrer à une réorganisation des responsabilités, veiller au respect des normes humanitaires, éviter de surcharger certains États membres en assurant une répartition équitable des personnes en quête de protection, et répondre efficacement à la question des mouvements secondaires (réfugiés se déplaçant d’un État membre à un autre), afin de s’armer au mieux face aux défis à venir.

Quelles solutions l’Allemagne proposera-t-elle au cours de sa présidence ?

La pandémie de coronavirus affecte tout particulièrement les personnes en quête de protection que sont les réfugiés et personnes migrantes. Du fait des conséquences socio-économiques de la pandémie, il faut s’attendre dans un avenir proche à une exacerbation des causes d’exil et de migration, ce qui rend d’autant plus urgent le développement d’un partenariat étroit avec les pays d’origine, d’accueil et de transit. C’est pourquoi l’Allemagne entend développer au cours de sa présidence du Conseil une approche globale visant à réduire les causes d’exil et de migration clandestine, et à stabiliser les régions d’origine, de transit et d’accueil. Elle consiste notamment en :

  • une collaboration sur mesure entre les pays membres de l’UE et les principaux pays partenaires en matière de politique migratoire ;
  • un renforcement des capacités en termes d’analyse des situations migratoires en Europe ;
  • un partage plus équitable des responsabilités à l’échelle internationale, afin de garantir la protection des réfugiés dans le monde entier et d’offrir des solutions durables aux réfugiés et aux personnes rapatriées ;

  • la mise en œuvre et le développement du nouveau mandat confié à Frontex pour une protection efficace des frontières extérieures ;
  • des prises de décision plus rapides concernant les personnes vulnérables
Demandeurs d'asile originaires de pays tiers 2013-2019 © Auswärtiges Amt
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Qu’en sera-t-il de l’espace sans frontières de Schengen ?

Le Système Schengen est un pilier fondamental de la coopération et de l’intégration européennes. En réponse à la crise des réfugiés de 2015, puis suite aux vagues d’attentats terroristes et à la pandémie de coronavirus en Europe, des contrôles ont été réintroduits de manière temporaire à certaines frontières intérieures. Ce sont là des mesures provisoires et extraordinaires, prises dans l’attente d’un retour à un fonctionnement normal de l’espace Schengen.

L’Allemagne s’engage à continuer de renforcer la coopération entre les autorités des divers États membres de l’UE compétentes en matière de sécurité, de protection des frontières et de migration. Les systèmes d’information de l’UE, qu’ils soient nouveaux ou déjà existants, doivent être exploités efficacement.

Le système Schengen reste un pilier indispensable de la coopération et de l'intégration européennes © picture alliance
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Un régime d’asile européen viable, sachant résister aux crises, doit également intégrer un mécanisme efficace de retour volontaire, de rapatriement ou de réintégration durable des personnes à qui la protection n’aura pu être accordée. Dans le cadre de la coopération en matière de retour, les États membres de l’UE doivent convenir de normes communes et de procédures efficaces pour permettre aux personnes tenues de quitter le territoire d’être rapatriées dans le respect des droits de l’homme. En la matière, la priorité reste accordée au retour volontaire.

Soulignons enfin que l’Europe doit pouvoir offrir de meilleures possibilités de migration légale. Pour lutter contre la pénurie de travailleurs qualifiés, les voies de migration légales pour les travailleurs des pays tiers devraient donc être mieux utilisées ou ouvertes à l’avenir.