Contenu principal

Les nuages survolant la porte de Brandebourg illustraient le propos : ni la Croatie, ni l’Allemagne n’assurent cette année la présidence du Conseil de l’UE par beau temps. Le ministre croate des Affaires étrangères Gordan Grlić Radman a passé personnellement le témoin à son homologue allemand Heiko Maas. La pandémie de Covid-19 a placé la Croatie face à des défis majeurs en plein milieu de sa présidence. Le pays a su préserver la capacité de travail du Conseil et par conséquent la capacité d’action de l’Europe en plein pic de la pandémie, une performance saluée par Heiko Maas pour la première présidence de la Croatie depuis son accession à l’Union européenne. Dans un système à 27 pays et 24 langues officielles, il a fallu basculer de nombreuses réunions en visioconférences, une mission loin d’être évidente à organiser. Malgré tout, l’UE est parvenue, durant cette période délicate, à se réunir au niveau des ministres des Affaires étrangères non pas tous les mois mais toutes les deux semaines sous la direction de Josep Borrell.

Le sommet des Balkans occidentaux, un important succès

L’organisation du sommet des Balkans occidentaux a constitué un autre succès de la présidence croate du Conseil de l’UE en envoyant un signal fort aux partenaires de la région : même en pleine crise, l’UE est aux côtés de ces États et leur offre toujours une perspective claire. L’ouverture de négociations d’adhésion avec l’Albanie et la Macédoine du Nord est un mérite évident et un héritage politique de la présidence croate. L’Allemagne souhaite s’inscrire dans cette lignée et avancer dans ce processus au deuxième semestre de cette année, dès la première conférence d’adhésion.

Les priorités allemandes : solidarité et souveraineté

La pandémie de Covid-19 est le fil rouge des présidences allemande et croate. La principale mission du gouvernement fédéral est de relancer tous ensemble l’Europe. C’est ce qu’explique le ministre fédéral des Affaires étrangères Heiko Maas : « Nous voulons sortir l’Europe de la crise économique et sociale et nous voulons le faire solidairement. Notre présidence du Conseil de l’UE se fondera sur les travaux de la présidence croate. Nous espérons trouver une issue à de nombreux dossiers, dont certains occupent l’Union depuis des années. »