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Il a été possible, a-t-elle dit, « d’aborder également les questions qui sont difficiles et sur lesquelles nous ne sommes pas d’emblée d’accord, telles que Hong Kong, le traitement des minorités et les droits de l’homme », a déclaré lundi la chancelière fédérale Angela Merkel à l’issue d’une visioconférence entre l’Union européenne et la Chine.

Dialogue sur la protection du climat

La protection du climat était un thème central de la réunion virtuelle. En préparation de la conférence de Glasgow sur le changement climatique de fin 2020, la chancelière Merkel a déclaré que l’intention était « d’établir un dialogue de haut niveau, non pas ponctuel, mais systématique entre la Chine et l’Union européenne ».

En particulier, elle a affirmé qu’il y avait un désir d’entamer un dialogue sur la question de savoir si la Chine pourrait elle aussi modifier ses objectifs climatiques « afin d’atteindre plus rapidement la neutralité climatique ». Le passage à d’autres formes d’énergie plus respectueuses du climat a également été discutée avec le président Xi Jinping. L’UE s’intéresse particulièrement au système d’échange de droits d’émission que la Chine est en train de mettre en place. Pour l’UE, qui dispose déjà d’un tel système, il s’agit d’« une opportunité de coopération très intéressante ».

Accord d’investissement : objectif 2020

En ce qui concerne l’accord d’investissement et la conclusion prévue des négociations à la fin de 2020, Mme Merkel a déclaré que la réunion avait donné au projet une nouvelle impulsion politique : « Cela pourrait marcher. » La volonté politique a été « clairement articulée » par les deux parties, selon la chancelière.

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a souligné qu’il ne s’agissait pas de faire en sorte que l’UE et la Chine se rencontrent à mi-chemin sur la question de l’accès au marché, mais plutôt de compenser les asymétries existantes. Pour cela, la Chine doit encore bouger, a-t-elle précisé.

Signature d’un accord sur la protection des indications géographiques

En amont du sommet, l’UE et la Chine ont signé un accord protégeant 100 indications géographiques européennes et 100 chinoises. Il s’agit notamment de produits européens tels que la bière de Munich, le champagne et la feta. L’accord devrait entrer en vigueur au début de 2021.

Prochain sommet UE-Chine à Bruxelles

À l’origine, une réunion avait été prévue en septembre en Allemagne, en présence des 27 chefs d’État et de gouvernement de l’UE. Elle a dû être annulée en raison de la pandémie de Covid-19. Toutefois, le sommet devrait avoir lieu dès que la situation le permettra. La réunion dite « en format complet » ne pourra certainement pas avoir lieu pendant la présidence allemande du Conseil de l’UE, mais le président du Conseil européen Charles Michel a déjà invité le président Xi Jinping à Bruxelles, a indiqué la chancelière.

Même si un sommet rassemblant tous les participants n’a pas été possible, Mme Merkel et M. Michel avaient élaboré, en amont de la réunion virtuelle, une position commune de l’UE vis-à-vis de la Chine par le biais de discussions avec chacun des 27 États membres. Selon la chancelière, cet exercice contribuera à faire en sorte que « nous puissions mener à l’avenir une politique étrangère en matière de partenariats stratégiques qui soit plus unitaire [...] que ce dont nous avons pu faire preuve dans le passé ».