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Après avoir convenu vendredi dernier de la nécessité de prendre des sanctions à l’encontre des autorités responsables, les ministres des affaires étrangères des États membres de l’UE se retrouvent lors d’une réunion extraordinaire. Ils débattront des nouvelles mesures communes à prendre par l’Union européenne en réponse aux violences perpétrées contre les manifestants pacifiques et à la manipulation des élections au Bélarus. L’Union européenne ne reconnaît pas les résultats de l’élection et demande aux dirigeants du pays d’entamer un dialogue avec la société civile.

Dans sa convocation adressée aux membres du Conseil européen, le président du Conseil Charles Michel a condamné la violence exercée envers les manifestants :

Les citoyens du Bélarus ont le droit de décider de leur avenir et d’élire librement leur dirigeant. La violence exercée à l’égard des manifestants est inacceptable et ne saurait être tolérée.

Pour en savoir plus

L’Union européenne considère que l’élection présidentielle qui s’est déroulée le 9 août en République de Bélarus n’a été ni libre ni régulière. Le haut représentant pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a fait une déclaration le 11 août. Selon des informations fiables communiquées par des observateurs nationaux, le processus électoral n’a pas été conforme aux normes internationales qui devraient être respectées par un État participant de l’OSCE.

Depuis l’élection, des centaines de milliers de citoyens sont descendus dans la rue pacifiquement pour défendre leurs droits démocratiques et protester contre la répression par les autorités étatiques. Celles-ci ont fait usage d’une violence disproportionnée et inacceptable, entraînant la mort d’au moins deux personnes et faisant de nombreux blessés. Des milliers de personnes ont été arrêtées.

Le 14 août 2020, les ministres des affaires étrangères de l’UE ont réaffirmé qu’ils n’acceptaient pas les résultats des élections présentés par la Commission électorale centrale du Bélarus. Les ministres se sont accordés sur la nécessité de sanctionner les responsables de la violence, de la répression et de la falsification des résultats des élections.

En 2006, l’Union européenne avait déjà adopté des mesures restrictives - notamment des sanctions financières et des restrictions de voyage - à l’encontre du président du Bélarus Alexandre Loukachenko et d’autres fonctionnaires. D’autres personnes et entités ont été ajoutées à ces listes en 2011. Après la levée temporaire des sanctions en 2016, une nouvelle liste de personnes actuellement impliquées dans la fraude électorale et la violence contre les manifestants est en cours d’élaboration suite à l’accord politique sur le renouvellement des sanctions.

L’Union européenne appelle les autorités bélarussiennes à permettre des manifestations pacifiques et à libérer les personnes détenues illégalement. Les dirigeants politiques du Bélarus doivent engager un dialogue véritable et ouvert à tous avec l’ensemble de la société afin d’éviter de nouvelles violences. L’UE soutient le peuple du Bélarus dans son désir de changement démocratique.