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L’État fédéral vient de montrer, en se lançant dans l’émission de titres fédéraux verts, qu’une approche ambitieuse peut aussi être couronnée de succès.
Lors du congrès international qui s’est ouvert le 28 septembre 2020, les décideurs du monde de la finance, de l’industrie, de l’économie, de la société civile et de la politique discutent du financement de la croissance durable au niveau de l’UE et au niveau national. Cette conférence numérique à l’échelle européenne est organisée par le « Green and Sustainable Finance Cluster Germany » de Francfort-sur-le-Main.
Olaf Scholz, ministre fédéral des Finances :
La protection du climat et la protection de l’environnement sont les grands défis de notre époque. C’est seulement ensemble que nous pouvons les relever. Pour ce faire, nous devons orienter l’argent vers les canaux appropriés et donner une impulsion durable au marché financier. À cet égard, les banques, les assurances et les investisseurs ont une responsabilité particulière. Par conséquent : investissez davantage dans la durabilité et la neutralité climatique ! La transformation de l’économie vers plus de durabilité offre d’énormes opportunités. C’est maintenant que nous devons les saisir.
Svenja Schulze, ministre fédérale de l’Environnement, de la Protection de la nature et de la Sûreté des réacteurs :
Au cours des années à venir, une quantité considérable d’investissements durables sera nécessaire - dans les infrastructures, les usines et les technologies, mais aussi dans la réorganisation des processus et dans les nouvelles connaissances. Tous les secteurs présentent un besoin d’investissements : énergie et transports, économie circulaire, gestion de l’eau et agriculture - et ce, à l’échelle mondiale. Étant donné que la modernisation de l’économie doit d’abord être financée avant de pouvoir être mise en œuvre, le secteur financier est un bon indicateur des progrès qui s’imposent urgemment. Le pacte vert (« Green Deal ») est une stratégie de croissance européenne grâce à laquelle non seulement nous protégeons notre environnement et nos moyens de subsistance, mais nous renforçons aussi l’économie européenne, notre force d’innovation et notre compétitivité. L’étude européenne sur la finance durable le montre : les grandes entreprises ont encore beaucoup de travail à faire sur la voie de la neutralité climatique.
L’Allemagne adhère à l’accord de Paris sur le climat et aux objectifs des Nations unies en matière de développement durable et s’engage en faveur de la stabilité du système financier. Le gouvernement fédéral soutient par conséquent l’agenda européen de la finance durable. En Allemagne, le gouvernement fédéral a créé le Conseil consultatif de la finance durable. Le groupe bancaire public KfW, l’une des plus grandes banques de développement du monde, intègre des aspects de durabilité dans ses activités. Grâce à l’émission de titres fédéraux verts et au système d’information financière qui y est associé, le gouvernement fédéral renforce la transparence sur les dépenses écologiques dans le budget et sur l’Allemagne en tant que lieu d’implantation pour la finance durable.
Étude européenne sur la finance durable
La première enquête européenne sur la finance durable, menée par adelphi et ISS ESG, est à présent disponible et sera répétée en 2021 et en 2022. Les principaux résultats de cette étude, réalisée auprès des quelque 400 plus grandes sociétés cotées en Europe, montrent que les entreprises représentées dans l’EuroStoxx 50 ont actuellement des revenus dont 20 % environ relèvent de la taxonomie, mais dont 2 % seulement sont conformes à celle-ci. La différence provient surtout du fait que les activités économiques sur lesquelles reposent les chiffres d’affaires ne répondent pas au niveau d’ambition exigeant de la taxonomie, qui est toujours en cours de développement, en matière de protection climatique. En même temps, l’étude fournit de nombreuses indications techniques qui aident à poursuivre le développement de la taxonomie.