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La présidence allemande du Conseil de l’UE se saisit du thème d’avenir de la numérisation par le biais des quatre priorités et mesures très concrètes suivantes, en plus de tirer les leçons de l’expérience de la pandémie de Covid-19.

1. L’Europe doit devenir plus indépendante sur le plan numérique

Pour ce faire, il lui faut une infrastructure numérique bien développée qui soit à la fois résiliente, durable et démocratique. L’idée est de créer un espace économique numérique qui réponde à ces critères. L’Europe doit ainsi rester compétitive et devenir moins dépendante des États-Unis et de la Chine, qui dominent actuellement le secteur technologique. En plus de la recherche dans le domaine de l’intelligence artificielle, un bon réseau numérique est d’une importance capitale pour les ordinateurs à haute performance et la blockchain. L’objectif est de faire de l’Europe une société du gigabit.

Le développement des réseaux connecte la société et l’économie

La Commission européenne souhaite développer considérablement les réseaux à large bande et la technologie 5G. Cela garantit des connexions Internet rapides et fiables, qui sont importantes pour une économie en réseau numérique. Le Parlement européen estime que des recettes supplémentaires de 176,6 milliards d’euros par an peuvent ainsi être générées.

2. L’Europe doit lutter contre la cybercriminalité

L’époque où l’espace numérique était déconnecté de la vie quotidienne est révolue : la numérisation touche de plus en plus de nouveaux domaines de notre société. Cela ouvre d’énormes possibilités, mais comporte aussi le risque de transférer des problèmes du monde analogique au monde numérique. En effet, la criminalité existe aussi dans l’espace numérique. Cela a également un impact sur l’économie et la politique mondiales. Le pouvoir et l’influence s’exercent au niveau international par le biais des technologies numériques. La présidence allemande du Conseil de l’UE souhaite formuler une réponse à cette question.

Coopération internationale contre la cybercriminalité

L’Allemagne veut lutter plus résolument contre la cybercriminalité. Cela nécessite des normes pour le cyberespace, que la communauté internationale veut se fixer. À cette fin, il existe des forums au sein des Nations Unies, auxquels l’Union européenne participe. Ces normes doivent renforcer la lutte contre les cyberactivités malveillantes.

3. L’Europe doit sécuriser l’utilisation des données

Les données sont au cœur de l'économie et de la société numériques. Une large base d'informations est indispensable pour façonner efficacement les processus. Cependant, une collecte étendue des données constitue également une menace pour la cohésion sociale. Il faut donc veiller à garantir la protection de la sphère privée et des consommateurs dans l'environnement numérique. L’Allemagne souhaite donc développer une politique commune en matière de données dans le cadre de sa présidence du Conseil de l'UE.

Données de santé : transmettre les informations des patients partout en Europe de manière sûre et directe

La mise en place de normes communes en matière de données est essentielle dans le domaine de la santé. Ce qui compte ici est une bonne protection des données personnelles. Dans le même temps, l'échange d'informations sur les patients peut contribuer à améliorer la qualité du traitement. Pour créer un juste équilibre, un espace européen d'échange de données de santé doit être créé. Des règles uniformes en ce sens devront y être appliquées.

4. Une Europe numérique proche des citoyens

Du fait que la numérisation gagne du terrain dans le quotidien des citoyens, il est important que tout un chacun puisse la façonner en accord avec ses attentes. Mais cela nécessite de disposer de connaissances sur la transformation numérique, la participation et les droits des citoyens dans le monde numérique. La présidence allemande du Conseil de l'UE souhaite renforcer cela afin de favoriser l’acceptation de la transformation numérique.

Faire entrer les droits du travail dans l’univers numérique

Comparativement au reste du monde, la protection sociale est élevée au sein de l'Union européenne. Prenons un exemple : la transformation numérique rend le télétravail possible mais présente également le risque que la frontière entre le travail et le temps libre devienne de plus en plus floue. La présidence allemande du Conseil de l'UE s'est donc fixé la tâche suivante : faire entrer dans l'ère du numérique droits sociaux, normes et conditions de travail.