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La chancelière allemande a accueilli le président du Conseil de la République italienne Giuseppe Conte au château de Meseberg, la résidence des hôtes du gouvernement fédéral. Au cours de la conférence de presse commune qui se tenait à l’issue de cet entretien, Mme Merkel a dit se réjouir de pouvoir enfin rencontrer à nouveau son homologue en personne. Au cours des derniers mois, a-t-elle ajouté, il s’est passé beaucoup de choses auxquelles l’on ne s’attendait pas lors du dernier Conseil européen au mois de février.

Préparer le Conseil européen

La préparation du Conseil européen des 17 et 18 juillet était au cœur de l’entretien des deux responsables politiques. Pendant ces deux jours, les chefs d’État ou de gouvernement négocieront le projet de fonds pour la relance de l’UE et le cadre financier à moyen terme.
L’Italie est particulièrement touchée par la pandémie, a insisté la chancelière. Elle a rappelé le nombre important de personnes qui ont succombé à la maladie. La pandémie s’est « abattue sur nous sans que quiconque en soit responsable », a déclaré Mme Merkel, « c’est pourquoi il nous faut maintenant nous montrer également solidaires pour surmonter les conséquences de cette pandémie ».

Des consultations en toute amitié

Selon Mme Merkel, les Italiens ont « fait preuve pendant ces semaines difficiles d’une discipline et d’une patience remarquables ». On veut donc poursuivre les négociations à Bruxelles en toute amitié et solidarité. Ces négociations doivent, selon la chancelière, « nous donner à chacun une chance de nous tirer le mieux possible de ce grand désastre humanitaire, mais aussi de la grande faiblesse économique qui en résulte ».

La chancelière allemande et le premier ministre italien dans les jardins du château de Meseberg © picture alliance / Photoshot
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Tout comme l’Italie et les autres États membres de l’Union européenne, l’Allemagne souhaite que le marché unique soit opérationnel. « Si les chaînes de valeur ne fonctionnent plus, cela se répercute sur nous tous sans distinction », a précisé la chancelière. « Il nous incombe donc à tous au même degré de trouver une bonne issue à cette situation pour l’Union européenne et pour tous les États membres. »

Un objectif commun

Mme Merkel a rappelé qu’au mois de février l’on n’était pas parvenu à s’accorder sur le Cadre financier pluriannuel (CFP). Or la tâche est devenue encore plus complexe puisque l’objectif est maintenant d’adopter le CFP et le fonds pour la relance. Les deux pays soutiendront cet objectif, a-t-elle assuré.

La semaine dernière, le président du Conseil européen Charles Michel avait présenté des propositions concernant ce fonds. Chacun veut y voir ses intérêts nationaux pris en compte, a reconnu la chancelière, ajoutant que l’Italie et l’Allemagne étaient néanmoins parfaitement d’accord sur la structure de base. La chancelière allemande a affirmé par ailleurs que, bien que ne sachant pas si l’on parviendrait à s’entendre à Bruxelles, elle était certaine « que nous mettrons tout en œuvre, ensemble, pour trouver une solution vendredi ».