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L’Union européenne se tient « aux côtés des manifestants pacifiques », a insisté Angela Merkel dans sa déclaration à l’issue de la réunion des chefs d’État et de gouvernement de l’UE. « Le courage de ceux et celles qui ont manifesté pacifiquement nous a impressionnés », a-t-elle affirmé.

Une élection « ni équitable, ni libre »

Dans le même temps, la chancelière allemande a souligné que pour les membres du Conseil européen il ne faisait aucun doute que des « fraudes massives » avaient été commises lors du scrutin. « L’élection n’a été ni équitable, ni libre », a-t-elle déploré, ajoutant que l’on ne pouvait donc pas reconnaître les résultats de cette élection.

Les membres du Conseil européen ont condamné dans un message commun les brutalités à l’égard des manifestants et les incarcérations. « Nous appelons le gouvernement de Monsieur Loukachenka à s’abstenir de tout usage de la force », a déclaré la chancelière, estimant que la liberté d’opinion et le droit de manifester, ainsi que des médias indépendants, devaient être garantis. Toutes les personnes détenues doivent être libérées sans condition, a-t-elle martelé par ailleurs.

Appel au dialogue national

Mme Merkel a plaidé pour un dialogue national entre toutes les parties prenantes au Bélarus. Le pays doit trouver seul son chemin et il ne doit pas y avoir d’ingérence de l’étranger, a-t-elle rappelé.

Les sanctions convenues par les ministres européens des Affaires étrangères vendredi dernier seront renforcées. Il s’agit de « sanctions ciblées qui ne visent pas la population bélarussienne mais ciblent les responsables de violences, d’arrestations et de fraudes électorales ».

Situation au Mali et en Méditerranée orientale

Outre la situation au Bélarus, les chefs d’État et de gouvernement ont également échangé sur la situation au Mali. À ce sujet, la chancelière allemande a affirmé que l’on œuvrait pour la stabilité et des conditions pacifiques. « Nous condamnons le coup d’État militaire », a-t-elle déclaré, ajoutant que la lutte contre le terrorisme devait être une priorité, de même que les efforts de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) visant à parvenir à une solution politique.

Les tensions en Méditerranée orientale étaient également à l’ordre du jour de la réunion. Selon Mme Merkel, il faut multiplier les efforts pour aboutir à une désescalade, la situation étant « très dangereuse ». Les États membres ont exprimé leur solidarité avec la Grèce et Chypre concernant leurs droits. Lors du Conseil européen extraordinaire prévu en septembre prochain, on se propose d’approfondir la question.

Le Conseil européen a publié les conclusions de la réunion extraordinaire consacrée à la situation au Bélarus, au Mali et en Méditerranée orientale. Pour en savoir plus :