Contenu principal

Concernant les relations futures avec le Royaume-Uni, la chancelière fédérale Angela Merkel s’est montrée convaincue qu’il serait préférable pour les deux parties de parvenir à un accord.

À la fin du Conseil européen, la chancelière fédérale Angela Merkel a appelé tant le Royaume-Uni que l’Union européenne à être prêts à faire des compromis. « Chacun a ses principes, et pourtant il y a encore de la place pour des compromis », a déclaré la chancelière se référant aux relations futures entre l’UE et le Royaume-Uni après le Brexit. Pour le moment, les négociations sont au premier plan, a-t-elle ajouté. Elle s’est dite convaincue qu’il serait préférable pour les deux parties « si nous pouvions parvenir à un accord », mais qu’il fallait aussi se préparer au cas contraire.

Échange sur le plan cible en matière de climat

En outre, les chefs d’État et de gouvernement ont discuté des progrès réalisés en vue d’atteindre l’objectif de neutralité climatique de l’UE d’ici 2050. Ils ont également abordé la proposition de la Commission européenne visant à réduire les émissions d'au moins 55 % d'ici 2030 par rapport à 1990.

Il y a une grande volonté de suivre cette voie, a déclaré la chancelière, ajoutant qu’il y avait encore beaucoup de chemin à parcourir : « Notre calendrier est ici très clair. Nous voulons, lors du Conseil de décembre, prendre une décision sur l’objectif de réduction des émissions de CO2 à l’horizon 2030. Au nom de la partie allemande, j’ai une fois de plus souligné que nous sommes tout à fait d’accord avec l’objectif de réduction de 55 % proposé par la Commission », a déclaré Mme Merkel.

Coopérer plus étroitement pour lutter contre les pandémies

Le Conseil européen s’est également penché sur la situation épidémiologique actuelle. Compte tenu de la forte augmentation des taux d’infections dans toute l’Europe, les chefs d’État et de gouvernement ont convenu d’intensifier la coopération dans la lutte contre la pandémie. Il faudra poursuivre l’effort de coordination concernant les règles en matière de quarantaine, la recherche transfrontalière des contacts, les stratégies de dépistage, le renforcement des capacités de vaccination et la restriction temporaire des déplacements, peut-on lire dans les conclusions.

Mme Merkel a déclaré que, compte tenu de l’approche de l’hiver, la lutte contre la pandémie était un défi majeur pour tous les chefs d’État et de gouvernement de l’UE. Cela signifie qu’il faut réduire les contacts afin de pouvoir les tracer. C’est la seule façon de faire face à la pandémie et de sauver autant de vies que possible. « Comme cela comporte tant d’aspects, nous avons convenu d’échanger régulièrement à ce sujet par vidéoconférence », a déclaré la chancelière.

En raison de la pandémie, le sommet informel prévu en novembre à Berlin ne pourra donc pas avoir lieu : « Je pense qu’il est nécessaire d’envoyer ce message dans l’esprit de la réduction des contacts. »

Les négociations financières à une étape décisive

Jeudi, au début de leurs discussions, les chefs d’État et de gouvernement ont eu un échange de vues avec le président du Parlement européen, David Sassoli. Il y a été question du cadre financier pluriannuel et de l’instrument de relance « Next Generation EU », que le Conseil européen avait adopté en juillet. La présidence allemande du Conseil de l’UE mène actuellement des négociations avec le Parlement européen sur ces thèmes.
« Nous avons clairement indiqué au Parlement que les discussions sur le cadre financier à moyen terme, en particulier, doivent maintenant progresser rapidement », a affirmé la chancelière fédérale.

En effet, les perspectives financières, programmées pour les sept prochaines années, sont étroitement liées au plan de relance et aux décisions relatives aux ressources propres qui doivent être prises dans les parlements nationaux. « Mais le Conseil européen est également prêt à négocier », a déclaré Mme Merkel, ajoutant que l’objectif était maintenant de parvenir à un accord d’ici quelques semaines.

Relations avec l’Afrique

Vendredi, les questions de politique étrangère étaient à l’ordre du jour, en particulier le partenariat stratégique avec l’Afrique. Les chefs d’État et de gouvernement ont aussi réfléchi à comment élaborer un programme commun tourné vers l’avenir, en particulier en cette période de pandémie de Covid-19.

« Nous voulons élever les relations avec l’Afrique à un nouveau niveau stratégique. Je pense qu’il est important et indispensable, compte tenu également du fait que l’Afrique est touchée par la pandémie et des conséquences économiques que cela entraîne, que nous pensions non seulement à nous-mêmes mais aussi à nos voisins africains, surtout dans une telle situation », a déclaré la chancelière.

C’est pourquoi il est prévu de rencontrer certains représentants africains la veille du Conseil européen de décembre. Une réunion entre l’Union africaine et l’Union européenne en format complet ne peut pas avoir lieu pour le moment en raison de la pandémie, a précisé Mme Merkel.

Développer les relations UE-Turquie dans l’intérêt des deux parties

Les chefs d’État et de gouvernement ont également échangé leurs points de vue sur la situation actuelle en Méditerranée orientale. Ils se sont accordés à dire que les récentes mesures unilatérales prises par la Turquie augmentent à nouveau les tensions au lieu de les réduire, ce que la chancelière trouve fort regrettable. Il est important de travailler sur les aspects positifs, estime-t-elle : « Nous espérons pouvoir suivre la voie que nous avions tracée avec la Turquie, car le développement des relations UE-Turquie est dans l’intérêt des deux parties. »