Contenu principal

Comment vont s’organiser les relations transatlantiques après les élections américaines ? Comment l’UE peut‑elle contribuer concrètement à un ordre international fondé sur des règles ? Comment peut‑on relancer le processus de paix au Proche‑Orient ?

« New Deal » transatlantique

C’est le premier échange de vues des ministres européens des Affaires étrangères depuis les élections américaines du 3 novembre. Outre les évolutions récentes en Afghanistan, au Bélarus, au Haut‑Karabakh et en Éthiopie, l’avenir des relations transatlantiques sous le nouveau gouvernement américain fait donc également partie des actualités traitées. Le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas aimerait soumettre une proposition européenne au président élu Joe Biden et à la vice‑présidente élue Kamala Harris :

L’Europe et les États‑Unis ont besoin d’un « New Deal » transatlantique. Si nous voulons préserver la solidité des ponts transatlantiques, il nous faut faire les investissements nécessaires dans l’avenir. Il y aura des tests rapides de notre capacité à organiser avec succès la future coopération : en font partie notamment les mesures prises ensemble pour lutter contre la pandémie de Covid‑19 et pour assurer une répartition mondiale des vaccins. Mais il nous faudra aussi du souffle et des partenariats mondiaux, par exemple dans notre action contre le changement climatique. Il n’existe pratiquement aucun sujet où nous ne dépendons pas étroitement les uns des autres.

Multilatéralisme : renforcer le rôle de l’UE

Les ministres veulent également discuter aujourd’hui de la manière dont l’UE peut contribuer à renforcer le multilatéralisme et de son rôle au sein des organisations internationales. Pour affirmer la présence de l’UE, les États membres entendent désormais se concerter encore plus étroitement pour les votes et les candidatures dans les organisations internationales, ainsi que participer plus activement et soutenir davantage les processus de réformes, par exemple aux Nations Unies et dans ses institutions spécialisées. Le haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Josep Borrell prévoit en ce sens une communication conjointe avec la Commission européenne pour le premier semestre 2021.

Invité spécial : le chef de la diplomatie palestinienne al‑Maliki

Le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al‑Maliki participe lui aussi à cette réunion virtuelle. La discussion portera alors surtout sur la situation politique dans les territoires palestiniens et sur le processus de paix au Proche‑Orient. Après les accords de normalisation entre Israël et plusieurs pays arabes, le chef de la diplomatie allemande entend tirer parti de la dynamique lancée pour progresser également dans le processus de paix au Proche‑Orient :

Le moment est venu de donner un nouvel élan au processus de paix au Proche‑Orient. La reprise hier de la coopération dans les questions de sécurité entre Israël et les Palestiniens constitue un signal très important de la volonté des deux parties de saisir cette chance. L’Europe veut les aider à franchir les étapes suivantes.