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1. Que peut faire l’Union européenne pour rendre l’agriculture plus efficace et plus durable face à la croissance démographique ?

L’objectif du gouvernement fédéral est de parvenir à une agriculture durable, liée au sol et en même temps innovante, qui soit économiquement viable et socialement acceptée. Une agriculture tenant compte de notre responsabilité envers les générations futures et garantissant une production durable et respectueuse des animaux, une agriculture qui préserve la diversité des espèces et des variétés, protège le climat et rend attractifs les espaces naturels et récréatifs.

Le numérique et les nouvelles technologies permettent une utilisation plus précise des ressources, par exemple en réduisant le besoin d’intrants tels que les produits phytopharmaceutiques et les engrais, ce qui signifie une contribution importante à l’amélioration de la durabilité.

L’agriculture ne pourra être préservée en Allemagne que si les producteurs obtiennent des prix raisonnables pour leurs produits et parviennent à générer un revenu suffisant. Le prix d’une denrée alimentaire devrait donc refléter la quantité de travail nécessaire à sa production. Pour ce faire, il faut avant tout une économie de marché qui fonctionne à tous les niveaux. Certaines prestations fournies par les exploitations agricoles ne sont que partiellement couvertes par le prix que nous payons pour les denrées alimentaires dans les magasins, par exemple la préservation du paysage culturel, des normes supplémentaires en matière de bien-être animal ou des mesures agroenvironnementales et de protection du climat. Afin de compenser les coûts engendrés par ces prestations, les exploitations agricoles reçoivent des moyens financiers au titre du budget de la politique agricole commune de l’UE.

Ces éléments font partie des sujets importants qui sont traités au cours de la présidence allemande du Conseil, notamment dans le cadre de la discussion sur la stratégie « De la ferme à la table » présentée par la Commission européenne et de la réorientation de la politique agricole commune de l’UE.

2. Peut-on maintenant s’attendre à un label de bien-être animal à l’échelle européenne ?

Sous la présidence allemande du Conseil, la ministre fédérale Julia Klöckner vise à créer les bases permettant l’introduction d’un label de bien-être animal valable dans toute l’Union européenne. Les réactions positives des États membres montrent qu’un label de bien-être animal à l’échelle européenne peut constituer un élément important sur la voie d’un meilleur respect du bien-être animal dans l’élevage de bétail en Europe.

Pendant la présidence allemande du Conseil de l’Union européenne, il est prévu de discuter et d’explorer les possibilités de concevoir et de mettre en œuvre un label de bien-être animal à l’échelle européenne, qui serait idéalement obligatoire pour tous les États membres. Cette démarche donne un signal fort, même si le droit d’initiative pour un règlement européen correspondant appartient exclusivement à la Commission européenne.

3. Je souhaite la mise en œuvre obligatoire d’un système d’étiquetage nutritionnel étendu. Comment cela serait-il possible ?

Le nutri-score est un étiquetage nutritionnel complémentaire qui évalue la valeur nutritionnelle d’un aliment préemballé à l’aide d’une échelle de cinq couleurs associées à cinq lettres. À l’heure actuelle, le droit européen ne prévoit pas la possibilité d’imposer un système d’étiquetage nutritionnel étendu obligatoire au niveau des États membres. Seule une recommandation de la part des gouvernements est possible. En France et en Belgique, le nutri-score n’est donc pas non plus obligatoire.

Pour de plus amples informations, veuillez consulter (en langue allemande ou anglaise) :